Plusieurs minutes s'étaient déjà écoulées depuis que Chitanda m'avait fait sa révélation, et plus le temps passait, plus je savais le danger grandissant. Mais je ne pouvais réagir, je n'y arrivais pas. Jusqu'au moment où une larme coula de mon oeil gauche, je la ressuya et je vis qu'elle était noire.
Mes yeux me brûlèrent, ce qui me força à les fermer. Tout à coup, des scènes d'horreurs que je n'avais jamais vues auparavant s’inscrivirent dans mes souvenirs, comme des scènes se déroulant sous mes yeux... Je vis plusieurs scènes où Chitanda était présente... Certaines où elle souriait, certaines où elle pleurait... Mais j'étais toujours loin d'elle, comme si je l'observais de loin. Sauf une scène... Où mon bras était planté dans la poitrine d'un homme, devant elle.
Je ne savais pas quoi dire, ni penser, trop de souvenirs entrait dans ma tête d'un coup, seul une chose sortie de ma bouche : Un cri de douleur. Je ressentis tellement de souffrances d'un coup, que je ne pus m'empêcher d'appuyer sur mes yeux, ce qui me fit encore plus souffrir. Je tomba alors à genoux crachant de la bile, tellement cela me déplaisait et lorsque je me releva, je sentis quelque chose changer en moi. Je prenais courage, je me sentais capable de pouvoir changer les évènements. Je me téléporta dans un endroit que je n'avais jamais vu auparavant, du moins, dans cette "vie". Ce lieu était étrange, il ressemblait à un jardin fleuri, avec un magnifique pommier en son centre, mais ce lieu était glauque, car il me donnait une certaine nostalgie.
Je m'approcha de l'arbre et je vis Kooh, évanouie au sol avec de fameuses trainées de sang près d'elle, je ne pus m'empêcher de courir jusqu'à elle en me jetant sur les genoux. Je la pris dans mes bras en hurlant son nom :
- KOOH ! KOOH ! Je t'en supplie, réveilles-toi... REVEILLES-TOI !
Les larmes montaient et coulaient immédiatement, je sentais le désespoir et la haine prendre possession de moi, je sentais mon sang bouillir dans mes veines, je sentais... Mon envie de meurtre grandir en moi.
Un cri de douleur et de désespoir fut extrait de mes entrailles, tant la situation me brisait le coeur, et lorsque je ressentis l'énergie de celle qui avait causé ces troubles dans ma vie, je me tourna immédiatement vers elle et me releva en disant :
- T-T-Toi... T-Tu... Je t'ai ouvert mon coeur !! Je t'ai donné mes uniques raisons de vivre... Et tu as craché dessus... Tu as décidé de choisir la voie de la souffrance... Plutôt que celle du pardon... Pourquoi ne pas m'avoir amené au gouffre de la mort puis ramené à la vie, encore et encore, pour assouvir ta vengeance ? POURQUOI AVOIR DÉCIDÉ DE FAIRE SOUFFRIR DEUX PAUVRES ENFANTS ?!
Une douleur inexplicable serra mon coeur et des gerbes de sang sortirent sans raison de ma bouche, une chaleur infernale commença à s'installer sur toute ma peau, malgré qu'aucun feu n'était présent, quand tout à coup... Le vide... Le néant... Plus rien... Je ne ressentais plus rien... Je baissa ma tête, et ferma les yeux, puis je releva mon visage et laisser paraître un visage sadique auprès de la femme qui cherchait ma souffrance :
- Je ne sais pas ce qui se passe, réellement... Mais... Je... Vais... T'anéantir. Du passé, du présent, et du futur ! Je ne laisserai que le néant derrière toi. Je ne te laisserai plus jamais leur faire de mal. PLUS JAMAIS.
Je voulu courir jusqu'à elle mais une sorte de force me poussa et je fonça sur elle bien plus vite qu'auparavant, je n'eu le temps que de lever mon poing que j'étais déjà devant elle, prêt à la frapper.